L’entraîneur adjoint des Filons, Stéphane Fiset, sera intronisé au temple de la renommée de la LHJMQ

Le 3 avril prochain sera une date à encercler sur le calendrier de l’entraîneur adjoint des Filons du Cégep de Thetford, Stéphane Fiset, puisqu’il sera alors admis au temple de la renommée de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Cette consécration sera bien méritée pour celui qui a connu une glorieuse carrière, tant dans les rangs juniors qu’au niveau professionnel. En devenant membre de ce club sélect, Stéphane Fiset verra ainsi son nom immortalisé dans l’histoire du circuit junior québécois.

Bien qu’il en ait été informé par le commissaire Gilles Courteau il y a quelques semaines, l’ex-gardien était tenu au secret jusqu’à l’annonce officielle. Il ne cache pas que cet honneur représente beaucoup pour lui. « J’ai vécu beaucoup d’émotions quand M. Courteau m’a appris la nouvelle. J’espérais être considéré un jour, mais de savoir que je serai admis au temple de la renommée, c’est une grande fierté. Juste de penser que mon nom figurera aux côtés de ceux d’autres gardiens comme Patrick Roy, Martin Brodeur et Marc Denis, c’est un bel honneur. Ça signifie que j’ai sans doute fait de bonnes choses », d’admettre bien humblement le futur intronisé.

De sa carrière junior, Stéphane Fiset conserve d’excellents souvenirs. « J’ai été repêché par les Chevaliers de Longueuil, mais l’équipe a déménagé à Victoriaville juste avant le début de la saison. Nos fans nous ont rapidement adoptés et cela a facilité l’adaptation. J’ai aussi eu deux excellents entraîneurs en Guy Chouinard et Gilbert Perreault. D’ailleurs, ce dernier m’a énormément aidé à devenir un meilleur joueur et je lui dois beaucoup ».

Évidemment, pour tout joueur de hockey, le rêve ultime est de remporter la Coupe Stanley et c’est un exploit que Stéphane Fiset a pu concrétiser et qu’il conserve dans son album de souvenirs. « Je ne peux pas passer à côté de ça. Il y a tellement de grands joueurs de hockey qui n’ont pas eu la chance de gagner la Coupe Stanley. Je suis vraiment choyé d’avoir pu participer à cette conquête-là », témoigne-t-il de cette expérience avec l’Avalanche du Colorado.

Ce n’est toutefois pas la seule fierté de Stéphane Fiset lorsqu’il repense à sa carrière professionnelle. « Je me rappelle de mes débuts avec les Nordiques. J’avais seulement 19 ans et c’était à l’époque de Michel Bergeron. L’équipe avait décidé de me garder. Mais ma plus grande fierté est d’avoir pu jouer 13 saisons dans la ligue Nationale et d’y avoir côtoyé de grands joueurs. Il s’y est formé des amitiés que je n’oublierai jamais », de mentionner le sympathique athlète.

 

De joueur à agent… à entraîneur

Malgré une brillante carrière professionnelle, rien ne prédestinait Stéphane Fiset vers le coaching, lui qui partage l’arrière du banc des Filons avec Nicolas Boucher depuis deux ans. « Après ma carrière, je suis devenu agent de joueurs, mais puisque je n’en recrute plus aujourd’hui et que je m’occupe seulement de ceux que j’ai en ce moment, j’avais un peu plus de temps. C’est là que Carl Mallette qui dirigeait alors les Filons m’a demandé de lui donner un coup de main. Je me suis immédiatement découvert une nouvelle passion », se rappelle-t-il.

Depuis ce temps, Fiset partage son expérience et ses connaissances avec les joueurs des Filons en compagnie de Nicolas Boucher. « Nick est un véritable passionné. J’adore travailler avec lui. On a bâti quelque chose de bien. On a une belle gang de jeunes et une très bonne organisation. C’est tellement un beau feeling de côtoyer ce monde-là. Ce n’est jamais une besogne de s’en venir à un match ou à un entraînement ».

 

Un calibre à découvrir

Au-delà des conseils qu’il leur prodigue, Stéphane Fiset ne manque pas d’aider les jeunes hockeyeurs qu’il côtoie, et ce, de diverses façons. « Je veux leur apporter mon expérience, bien sûr, mais je souhaite surtout les aider à avancer dans la vie. J’aime les voir évoluer et progresser sur et hors glace. Je souhaite qu’ils aient du plaisir à jouer et à réussir à l’école. Il est important de leur rappeler qu’ils doivent avant tout s’amuser, sinon le succès est impossible ».

À propos du calibre qu’offre le circuit collégial, le copilote des Filons s’en étonne encore. « Sincèrement, je suis très surpris par le calibre de jeu. Je ne croyais pas que c’était aussi rapide. C’est un très bon calibre et du beau hockey. La ligue a tout à gagner à mieux se faire connaître. Elle offre la chance aux joueurs de continuer à faire ce qu’ils font depuis qu’ils sont tout jeunes, et ce, à un niveau de compétition élevé. Ça leur permet d’évoluer dans un bon calibre tout en poursuivant leurs études. Les horaires ne sont pas toujours faciles, mais c’est l’école de la vie. Quand ils arriveront sur le marché du travail, ils seront prêts à affronter n’importe quoi », de conclure le futur immortel de la LHJMQ.